Incontournable
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Saviez-vous que la Conciergerie n'a pas toujours été le palais des rois de France ?
Lorsque Charles V quitte le Palais à la fin du XIVe siècle, des prisons sont aménagées et confiées à l’administration d’un concierge : c’est de là que le monument tient son appellation : "la Conciergerie".
Sous la Révolution, l’activité carcérale va s’intensifier.
La plupart du temps, les prisonniers ne restent pas longtemps à la Conciergerie : ils sont immédiatement déférés devant le Tribunal révolutionnaire (mars 1793-mai 1795) pour en repartir aussitôt le jugement rendu.
Les détenus sont très divers : la catégorie de suspect étant très vague les opposants politiques cohabitent avec des criminels de droit commun.
Les prisonniers sont trois fois plus nombreux que sous l’Ancien Régime, dépassant largement 500 au plus fort de la Révolution. Les plus pauvres s’entassent dans de très petites cellules sombres et dépourvues de mobilier (le "Commun" ou la "Paille"). Les prisonniers plus aisés s’achètent un confort minimum (la "Pistole" est une appellation qui servait, en français, à qualifier certaines pièces d’or. Elle est devenue une unité de compte, assez informelle, entre la fin du XVIIe et le début du XVIIIe siècle).
Certains disposent de cellules plus grandes, reçoivent même des visites, écrivent, se font faire un dernier portrait...
Le jour, après l’ouverture matinale des cellules, les femmes comme les hommes sortent dans des cours séparées. Subsiste au sein parcours de visite, la cour des femmes demeurée presque inchangée depuis la Révolution .
Précisons que la Conciergerie n’a jamais été un lieu d’exécution, mais c’est de la cour du mai à proximité que partaient les charrettes qui emmenaient les condamnés vers la guillotine.
La Salle des noms présente la grande diversité de plus de 4000 détenus passés devant le Tribunal Révolutionnaires et leur sort : acquittement, exil ou exécution.